Paracas, Ica et Nazca
Nous faisons étape pour deux nuits dans le village de pêcheurs de Paracas, qui se situe aux portes de la réserve naturelle du même nom.
Avec le développement touristique à outrance, le village en lui même n’a plus grand-chose d’authentique et on est constamment agressé par des rabatteurs qui veulent nous vendre tout et n’importe quoi ! Il faut rester zen et essayer de faire le bon choix, notamment au niveau des restaurants… Nous décidons de consacrons une journée à la visite de la partie terrestre de la réserve de Paracas, et comme l’état de la piste dans le désert est incertain, nous optons pour un tour en mini buggy. Et vu que la piste s’avère finalement très bonne, nous y retournons l’après-midi avec la moto.
Le parc national de Paracas a été créé en 1975 et est l’une des aires naturelles protégées les plus importantes du Pérou. Les sites d’intérêt principaux sont:
des plages magnifiques, dont Playa Roja (Plage Rouge) et Playa Yumaque. Ces plages offrent des paysages spectaculaires avec des dunes de sable et des formations rocheuses uniques.
la Cathédrale de Paracas, qui était une grande formation rocheuse en forme d’arche, sculptée par l’érosion naturelle pendant des milliers d’années. Elle a malheureusement été en partie détruite par le tremblement de terre de 2007 mais elle reste tout de même un site emblématique de la région.
la Laguna Rosada, qui est une petite lagune saline de couleur rose. C’est un endroit magique qui se situe hors des circuits touristiques traditionnels, et ce fut sans aucun doute le point d’orgue de cette magnifique journée.
Un saut de puce nous conduit jusqu’à la ville de Ica. C’est dans cette région qu’est produite la majorité du Pisco péruvien et c’est également la principale région viticole du Pérou. Nous n’y venons pas vraiment pour le vignoble, mais plutôt pour visiter la lagune et l’oasis de Huacachina qui est située au milieu du désert qui longe l’océan Pacifique.
L’Oasis de Huacachina est un petit lac naturel qui offre un point de rafraîchissant et de verdure au milieu des dunes de sable. C'est la seconde oasis du continent sud américain, après celle du village chilien de San Pedro de Atacama. Nous escaladons une des immenses dunes de sable, afin de profiter d’un panorama impressionnant sur l’oasis et l’étendue désertique qui l’entoure.
Envahie par les structures d'accueils pour touristes, Huacachina est malheureusement devenu une usine à buggy et sand boarding qui perd de son authenticité un peu plus chaque année…
Nous continuons notre progression vers le Sud à travers le désert, afin de rejoindre la ville de Nazca où nous effectuons un survol des fameuses Lineas de Nazca.
Les géoglyphes de Nazca, appelés communément lignes de Nazca, sont de grandes figures tracées sur le sol, dans le désert de Nazca au sud du Pérou. Le sol sur lequel se dessinent ces géoglyphes est couvert de cailloux que l'oxyde de fer colore en rouge. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux grisâtre, découpant ainsi les contours des figures qu'ils traçaient. La plupart des figures sont constituées d'une seule ligne ne se recoupant jamais. Ces tracés représentent les divinités animales du panthéon religieux des Nazcas. A noter également que le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Notre vol était réservé pour 11 heures et nous avons finalement décollé à 13 heures. Vive l’Amérique Latine ! Un vol plutôt turbulent avec plusieurs passages sur l’aile afin que l’on puisse bien admirer les figures. Estomacs fragiles s’abstenir, mais nous n’avons pas été malades et c’était finalement très bien !! Les figures que nous avons pu observer sont, dans l’ordre d’apparition des photos : La baleine, l’astronaute, le singe, le chien, le colibri, la spirale, le condor, l’araignée, le héron, le perroquet, l’arbre et les mains. Plutôt impressionnant et incroyable ce que les Nazcas ont réalisé avec les moyens de l’époque…
Nous en avons assez du désert et reprenons la direction des montagnes andines. Une route spectaculaire nous fait passer de 550 à 4’150 mètres d’altitude en à peu près 100 kilomètres.
Les paysages des Andes sont toujours aussi grandioses et on ne s’en lasse pas. C’est la pampa de haute altitude où paissent des lamas au milieu des vaches. Une vie à la dure pour les indigènes qui peuplent ces hauts plateaux.
Nous faisons étape pour une nuit à Puquio, une petite ville perchée à 3’200 mètres d’altitude, dans une ambiance typique de haute montagne. Pour l’anecdote, on entre dans la boutique d’une Chamane-naturaliste qui utilise des grenouilles pour soigner les ulcères et autres problèmes liés à la digestion.
C’était la dernière possibilité d’étape à une altitude encore acceptable, avant de remonter demain à plus de 4’000 mètres pendant près de 200 kilomètres. C’est la route en direction de Cuzco qui est au programme pour les prochains jours…